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Chroniques de La Montagne - Tome 2
1962-1971
Charles Dantzig (préface de)
Date de parution : 05/10/2000
Éditeurs :
Bouquins

Chroniques de La Montagne - Tome 2

1962-1971

Charles Dantzig (préface de)
Date de parution : 05/10/2000

«Je n'ai jamais le temps de dégorger le vingtième de ce que j'accumule, et plus tard, ce sera trop tard.» Pour répondre à cette urgence, Alexandre Vialatte (1901-1971) a créé...

«Je n'ai jamais le temps de dégorger le vingtième de ce que j'accumule, et plus tard, ce sera trop tard.» Pour répondre à cette urgence, Alexandre Vialatte (1901-1971) a créé un genre littéraire qu'il a poussé à la perfection : la chronique.
Depuis sa vingt et unième année et jusqu'à sa...

«Je n'ai jamais le temps de dégorger le vingtième de ce que j'accumule, et plus tard, ce sera trop tard.» Pour répondre à cette urgence, Alexandre Vialatte (1901-1971) a créé un genre littéraire qu'il a poussé à la perfection : la chronique.
Depuis sa vingt et unième année et jusqu'à sa mort, il en a composé par centaines, pour La Revue rhénane, Le Crapouillot, L'Intransigeant, Le Moniteur, L'Epoque, La Nouvelle Revue française, La Revue hebdomadaire, Marie-Claire, Le Journal de l'Est, Le Petit Dauphinois et, pendant les dix-huit dernières années de sa vie, pour le grand quotidien auvergnat La Montagne. Ce quotidien lui offre toutes les semaines une demi-colonne ou une colonne entière et lui laisse une totale liberté de parler de ce qu'il veut, à l'exception de la politique.
Ainsi, tous les dimanches soir, Vialatte porte sa copie à la gare de Lyon, la dépose au wagon postal du train de vingt-trois heures quinze. En dix-huit ans, ce n'est que deux ou trois fois qu'il a manqué son rendez-vous. Et de quoi parle-t-il semaine après semaine ? De tout, de rien. Tantôt il aborde un roman, tantôt une pièce de théâtre ou un recueil de poèmes, parfois il parle d'une rencontre, évoque un film, se gausse d'une vérité première, approfondit un lieu commun, commente un proverbe. La chronique est l'œuvre d'un promeneur, d'un flâneur, d'un curieux d'un philosophe. «Nous sommes allés cherchant des hommes, comme Diogène, pour leur demander des maximes ou des fenêtres sur l'horizon.» C'est un genre essentiellement poétique, qui peut attraper n'importe quel sujet au vol. Même le plus éphémère se trouvera, par la grâce du style, chargé de sens. «Une chronique, il faudrait la faire pousser comme une herbe dans les fentes d'un mur, dans les pierres de l'emploi du temps.» Pierre Vialatte, à sa manière, nous restitue le temps perdu. Il appartient à la famille des Saint-Simon et des Proust.
Robert Kopp.

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EAN : 9782221090428
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1050
Format : 132 x 198 mm
EAN : 9782221090428
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1050
Format : 132 x 198 mm

Ils en parlent

« Si vous n’achetez qu’un livre cette année, je vous en conjure, que ce soit celui-là : l’intégrale des chroniques de Vialatte est la Merveille des Merveilles. »
Frédéric Beigbeder, Voici.


« Cinquante ans après leur naissance, ces Chroniques n’ont pas pris une ride. Elles font s’envoler de La Montagne une poussière de petits riens qui donnent les larmes aux yeux, et le sourire aux lèvres. »
Bertrand de Saint-Vincent.


"Vialatte : le Saint-Simon du minuscule"

Il aura fallu trente ans pour que l’écrivain Alexandre Vialatte nous apparaisse dans toute sa dimension. Vialatte ne fit guère de son vivant la promotion de son œuvre : il l’écrivait, cela prenait tout son temps. […] L’édition que vient d’établir Charles Dantzig, avec l’aide de Pierre Vialatte, prend un autre parti, que Vialatte mérite bien : l’intégrale. Elle comporte, dans l’ordre de leur première publication, toutes les chroniques de La Montagne, dont environ 300 restées inédites en volume, accompagnées d’un index et des notes indispensables. Ce que la lecture chronologique permet de découvrir est passionnant. On y voit de quelle façon, très vite, l’intérêt se déplace des sujets traités vers la manière de les traiter ; comment le lecteur, censé lire une rubrique d’information culturelle, est bientôt charmé par une voix, et quel que soit le sujet, ravi par l’entretien malicieux, surprenant, émouvant, de cet inconnu qui s’adresse à lui chaque semaine.
François Taillandier, Le Figaro littéraire.


Vialatte, avec ses chroniques, a tenu le journal d’un esprit, d’un cœur, d’une sensibilité, d’une fantaisie intellectuellement unique. Il a trouvé une modulation inédite en parlant de tout et de rien, il a fait de lui, en 2000 pages, un portrait que je garantis, moi qui l’ai connu, être la ressemblance même.
Jean Dutourd, de l’Académie française, La Montagne.


Aujourd'hui, les amateurs de Vialatte reçoivent enfin ce dont ils rêvaient depuis longtemps - et qui leur permettra de gagner un espace non négligeable dans leur bibliothèque - : une édition intégrale et chronologique des "Chroniques de La Montagne". On espère que toutes les autres chroniques (Spectacle du Monde, Marie-Claire, etc.) seront elles aussi bientôt rassemblées avec un tel soin. […]

La France de Vialatte, ce n'est pas celle des manchettes des grands journaux ni celle des manuels, qu'ils concernent l'Histoire ou la littérature. C'est celle de tous les jours, celle des ménagères qui lisent des auteurs aujourd'hui oubliés, celle de l'"homme qui attend l'autobus 21 au coin de la rue de la Glacière". Il parle de l'esprit de Noël, des Auvergnats qui vendent des marrons au coin des rues, et de la grande place de Clermont-Ferrand. […]

Pour jouir de cet ensemble, il faut le feuilleter et revivre vingt ans de préoccupations quotidiennes dans une France rassurante et disparue, dans la France d'avant McDonald's et l'Internet. […]

Ou se demander ce que nous faisions quand, dans la France profonde, dont il est le miroir, les choses étaient ce qu'en dit Vialatte. Mieux que la madeleine de Proust, ces "Chroniques" sont une usine à réminiscences. […]
Christophe Mercier, Le Point (17 novembre 2000)


Jamais pédant ou jargonneux, toujours drôle et ultra-lucide, le grand Alexandre décrypte son monde comme on regarderait le spectacle d'un vieux cirque en tournée. Avec tendresse et circonspection.
Olivier Le Naire, L'Express


Ses " Chroniques " enfin rassemblées en deux volumes valent le déplacement. C'est le bréviaire d'une vie. " La Montagne " a accouché d'un éléphant.
Fabrice Gaignault, Elle


Poésie, humour. Il surprend, émerveille, enchante. Il excelle dans le jeu des mots et des idées, se plaît à souligner la cocasserie des situations. S'amuse et amuse. Tout y passe. Sujets graves et légers, grand et petits événements.
Jean-Jacques Mourreau, Le Spectacle du Monde


Comme Voltaire, qui fut l'un de nos plus grands journalistes, Vialatte a le cœur triste et l'esprit gai. Il ne semble guère excessif de voir dans ces " Chroniques de La Montagne " une malle aux trésors où plonger des yeux éblouis. Ont-elles vieilli ? Pas le moins du monde. Vialatte lisait clair dans le monde de l'an 2000 : " L'humanité, remarquait-il dès 1970, n'est plus qu'une clientèle. "
Domnique Mondoloni, Nice-Matin


Ces chroniques parlent de tout sans être un fourre-tout. Elles sont des choses vues, des nouvelles quand [Vialatte] rapporte un fait-divers dans un esprit où Aymé se confond avec Allais, des critiques littéraires, cinématographiques, théâtrales, des portraits où se manifeste son don de la formule.
Pierre-Robert Leclerq, Le Monde


Des chroniques de ce genre, on voudrait en lire, aujourd'hui. Mais… on ne trouve pas tous les jours un Alexandre Vialatte. […]
Guy Konopnicki, Marianne

PRESSE

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • lehibook 24/01/2020
    Deuxième partie de ces indispensables chroniques pour qui aime l’humour (qui chez Vialatte n’est jamais méchant) et surtout qui aime la langue française qu’il manie avec une virtuosité incroyable . A noter aussi que dans cette édition de « Bouquins » les dessins de couvertures de Chaval correspondent merveilleusement à l’esprit du chroniquer de la Montagne.
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