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Les Mystères de Paris
Francis Lacassin (textes réunis par)
Date de parution : 19/11/2012
Éditeurs :
Bouquins

Les Mystères de Paris

Francis Lacassin (textes réunis par)
Date de parution : 19/11/2012

Oui, Les Mystères de Paris relèvent du feuilleton, comme La Cousine Bette, comme Splendeurs et misères des courtisanes, chefs-d’oeuvre de Balzac, comme tout Dumas et presque tout Sand ; et,...

Oui, Les Mystères de Paris relèvent du feuilleton, comme La Cousine Bette, comme Splendeurs et misères des courtisanes, chefs-d’oeuvre de Balzac, comme tout Dumas et presque tout Sand ; et, comme Hugo dans Les Misérables, Sue donne à son feuilleton une extraordinaire dimension dans le noir. Le mélo est là,...

Oui, Les Mystères de Paris relèvent du feuilleton, comme La Cousine Bette, comme Splendeurs et misères des courtisanes, chefs-d’oeuvre de Balzac, comme tout Dumas et presque tout Sand ; et, comme Hugo dans Les Misérables, Sue donne à son feuilleton une extraordinaire dimension dans le noir. Le mélo est là, assurément. Et colossal, coupant le souffle avec la brutalité en noir et blanc de ses éclairages violents, avec ses héros campés sans ambiguïté dans la noblesse ou dans l’atroce ; avec, surtout, puisqu’il s’agit de Paris et de ses mystères, un extraordinaire décor posant la cité moderne comme un personnage épique : ville-foule, ville-château bâtie sur un monde d’entrailles souterraines, caves-caveaux, égouts, couloirs ; ville-cancer qui attire et qui dévore, use, corrompt, ouvrant à la fois toutes les avenues du pouvoir et tous les chemins de la perdition.
Le monumental triomphe de ce roman nous confond encore aujourd’hui. Tous les contemporains l’ont lu, dans toutes les classes de la société…
Jean-Louis Bory

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EAN : 9782221134504
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1376
Format : 132 x 198 mm
EAN : 9782221134504
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1376
Format : 132 x 198 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Maclade 02/11/2023
    Les Mystères de Paris ! Depuis le temps que j’en entendais parler ! Ce n’est pas du tout ce à quoi je m’attendais, et d’ailleurs je ne sais plus à quoi je m’attendais car une fois qu’on est entré dans ce roman, on est complètement captivé. Il suffit d’accepter la convention de l’époque, de la rédaction en feuilleton, des types de personnages, et on se promène d’un bout à l’autre avec émotion et admiration dans ce grand roman, à la fois fastueux, picaresque et plein d’humanité. La lecture de la biographie d’Eugène Sue ajoute à la profondeur de son propos, qui me marquera je pense durablement.
  • Tiguidou 09/10/2023
    Ouf !! Enfin terminé cet interminable pavé. J'ai aimé jusqu'à un certain point ce roman très romantique écrit au milieu du XIXe siècle et paru en feuilleton à l'époque. je ne vous résumerai pas l'histoire ce serait trop long, mais pour une formidable critique de ce roman sur Babelio je vous recommande celle de Dixie39 , elle cous dit tout ce qu'il faut savoir . Pour ma part j'ai bien aimé les personnages, certains sont inoubliables, mais j'ai trouvé qu'il y avait des longueurs et que l'auteur à certains moments passait d'une situation à une autre en laissant en plan ce qu'il nous racontait sur un personnage pour y revenir plus tard en nous faisant un petit rappel sur la situation qu'il avait commencé à développer plus tôt. Du même auteur j'ai mieux aimé Le juif errant plus intense.
  • Simplementfab 10/08/2023
    Je découvre Eugène Sue avec ce qui est probablement son oeuvre la plus connue, c'est un énorme pavé mais je suis très content de l'avoir lu. En gros le prince Rodolphe va s'amuser (ce terme vient de lui-même) à errer dans les bas-fonds parisiens à la recherche du bon à récompenser et du mauvais à punir. Mon résumé s'arrêtera là tant il se passe de choses et tant on rencontre de personnages. On va en effet côtoyer dans ce roman fleuve la classe la plus basse et la plus abjecte de la société du XIXe siècle ainsi que des personnages qui appartiennent à la plus haute aristocratie. Mais ceux qui appartiennent au bas-peuple ne sont pas tous des êtres misérables, loin s'en faut, et tout ceux qui appartiennent à la haute société ne sont pas tous vertueux, loin s'en faut là aussi. Les portraits sont en fait très nuancés, il y a des gens biens, voir des saints ainsi que des êtres horribles dans toutes les classes sociales, tel est le message du roman (ou du moins l'un des nombreux messages). Les personnages pris individuellement sont eux en revanche assez manichéens à quelques exceptions près, ils sont généralement ou tout bons ou tout mauvais. Ce n'est cependant pas le cas du personnages central, Rodolphe, qui bien que foncièrement bon n'hésite pas à punir assez cruellement ses ennemis et ce au détriment des lois et de la morale. C'est sans doute pour cela qu'il est mon personnage préféré du roman, j'aime beaucoup son background et sa motivation à faire le bien pour les gens honnêtes et le mal pour les criminels. Du coté des mauvais, le maitre d'école est lui mon personnage préféré. C'est évidement une pourriture, et le fait que ce soit mon méchant préféré ne signifie en rien que j'ai de l'admiration pour lui, mais j'aime beaucoup son développement et j'ai particulièrement aimé la scène qu'il partage avec la chouette dans la cave de Bras-Rouge. Le personnage de la goualeuse m'a en revanche assez déplu, surtout à mesure que son personnage évoluait, je l'ai trouvé trop saint, trop emprunt de morale chrétienne et qui a l'air de prendre un certain plaisir à refuser d'être heureuse. La fin qui est particulièrement centré sur elle m'a assez ennuyée. Le roman en lui-même est très bon, mais certains passages sont un peu longs et j'aurais aimé un peu plus de punitions de la part de Rodolphe, à l'instar de la première partie qui est pour moi la meilleure. Certains passages sont également un peu longs, les dialogues auraient pu être assez souvent écourtés, mais ça reste un très bon roman, très dialogué et très fluide qui a le mérite de faire pénétrer le lecteur dans un monde (les bas-fond criminels) très peu abordé pour l'époque. A noter qu'il peut être assez amusant aujourd'hui de constater que bien que fervent défenseur de l'abolition de la peine de mort, Eugène Sue préconise l'aveuglement en remplacement de cette peine. Sue le dit très clairement car il a assez tendance à couper son récit de réflexions personnelles un peu à l'instar d'un Hugo, d'un Tolstoi ou d'un Flemming, ce qui est assez ennuyeux mais ici jamais très long. Je me suis déjà procuré l'autre chef-d'oeuvre d'Eugène Sue: Le juif errant'' ainsi que six de ses romans de jeunesse en un seul volume (dans la collection Bouquin chez Robert Laffont) et je continuerai à lire cet auteur avec plaisir. A noter que mon édition des ''Mystères de Paris'' est de Quarto Gallimard et je trouve la lecture des ces éditions très agréable. Je découvre Eugène Sue avec ce qui est probablement son oeuvre la plus connue, c'est un énorme pavé mais je suis très content de l'avoir lu. En gros le prince Rodolphe va s'amuser (ce terme vient de lui-même) à errer dans les bas-fonds parisiens à la recherche du bon à récompenser et du mauvais à punir. Mon résumé s'arrêtera là tant il se passe de choses et tant on rencontre de personnages. On va en effet côtoyer dans ce roman fleuve la classe la plus basse et la plus abjecte de la société du XIXe siècle ainsi que des personnages qui appartiennent à la plus haute aristocratie. Mais ceux qui appartiennent au bas-peuple ne sont pas tous des êtres misérables, loin s'en faut, et tout ceux qui appartiennent à la haute société ne sont pas tous vertueux, loin s'en faut là aussi. Les portraits sont en fait très nuancés, il y a des gens biens, voir des saints ainsi que des êtres horribles dans toutes les classes sociales, tel est le message du roman (ou du moins l'un des nombreux messages). Les personnages pris individuellement sont eux en revanche assez manichéens à quelques exceptions près, ils sont généralement ou tout...
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  • hervethro 20/11/2022
    Ca va faire bien maintenant trois ans révolus qu’il me nargue depuis son étagère, ce modeste volume d’à peu près 1300 pages dans la collection bouquins, maudite par tous les lecteurs atteints de presbytie. Puisque les fêtes de Noël s’annonçaient à grand fracas d’illuminations, de chants rabâchés à l’envi, de boules multicolores et guirlandes rutilantes, de faux pères Noël au coins des rues enneigées… non, pas enneigées, ben oui, le réchauffement climatique qu’on vous a dit! Donc ces fêtes qui véhiculent encore d’antiques valeurs de rédemption et d’altruisme m’ont encouragé à me saisir de cet exemplaire en me disant : à nous deux, mon gaillard! J’avoue avoir eu un léger à priori négatif au moment d’ouvrir le recueil. Si une telle fresque valait quelque chose, comment a-t-elle pu tomber dans l’oubli quasi général après avoir connu une telle popularité? Que l’on se penche sur la préface (à ne jamais lire avant l’œuvre, faudra-t-il le répéter autant?) et on comprendra que ces Mystères sont à la saison 1842/1843 ce que peut être un désormais célèbre feuilleton diffusé chaque soir sur une chaine nationale. On en parlait entre camarades d’atelier, de collègues de commerce ou d’employés bureau. On demandait des nouvelles de personnages si attachants qu’on éprouve pour eux un sentiment familier ou si révoltants qu’on aime à la haïr de toutes nos cellules. Bref, un phénomène de société. Et, par un tour de passe-passe habituel, tout ce qui plait à la multitude s’assombrit généralement d’une connotation déplaisante comme si une œuvre ne pouvait s’adresser au plus grand nombre sans tomber dans la vulgarité, le conformisme et une certaine médiocrité. Quoi! la culture serait-elle réservée à une élite? Faut-il que les années passent pour épaissir le fond et embellir la forme? Peut-être que les générations futures redécouvriront les vertus, ma foi bien cachées, de Plus belle la vie? Car il s’agit bien là d’un feuilleton avec ses moments de suspens, ses rebondissements, ses coups de théâtre et une ribambelle de personnages aussi attachants pour certains que repoussants pour d’autres. Ces Mystères s’intègrent parfaitement entre l’Homme qui rit d’Hugo et Nicolas Nickleby de Dickens. Bas-fonds, haute naissance spoliée, bons et méchants mais aussi toute la palette de faux gentils et de faux méchants qui sont, à mon avis, les plus intéressants. Et tous ces misérables (au double sens du mot tel que l’entendait Victor : gens de peu ou gens méprisables) s’entrecroisent dans un écheveau inextricable. Ah! Les libertés du romancier qui font se rattacher tous les personnages d’une même trame même si, au départ, il semble n’y avoir aucun lien. Les noms des caractères sont déjà tout un poème. Rigolette, une grisette, autrement dit une passementière citadine et fière de l’être (elle déteste la campagne mais accompagne tout de même ses deux canaris dans leurs chants joyeux) enjouée qui, renseignement pris, vendait parfois ses charmes pour arrondir les fins de mois survenant souvent aux alentours du 15 - mais Rigolette ne satisfait point à cette particularité et repousse même les galants avec la camaraderie d’une Mimi Pinson. La Goualeuse, nommée joliment Fleur de mai, qui possède un charmant timbre de voix, le Tortillard (enfant des rues, méchant comme la gale), le Chourineur (boucher désosseur, parvenant à s’amender et révélant ainsi un bon fond) le Maitre d’Ecole subissant la pire des punitions, la Louve (méchante au bon cœur), la Chouette (méchante sans espoir de rédemption) et surtout l’un des plus beaux odieux de la littérature du XIXème : le notaire Jacques Ferrand, exécrable avare, malveillant et machiavélique, qui n’a rien à envier au Comte Fosco de la Dame en Blanc et dont la seule passion dévorante le perdra. Cette douzaine de personnages hauts en couleur tournent autour du mystérieux Monsieur Rodolphe qui parle l’argot des quartiers comme personne, sait le coup de poing qui épate tant le Chourineur auquel il se frotte mais dont on devine dès le départ qu’il est de bonne naissance. Excellente même. L’écriture XIXème est empreint de cette faculté de peindre en deux lignes les lieux et personnages qui ont fait le succès de Harry Potter. Une plume qui se sert du cœur comme encrier sans pour autant tomber dans les clichés, même quasiment deux siècle après son écriture. Je n’entrerai pas dans un panégyrique vantant les mérites inouïs de ce chef d’œuvre, on y passerait la journée. Juste une chose parmi d’autres : cette façon de présenter les décors à la façon de peintres connus. Eugène Sue, au travers de ses apôtres (les bons du roman), fait penser à une croisade contre la mauvaise graine (on dirait délinquance aujourd’hui) qui nait bien souvent de conditions de vie déplorables. Il y a davantage un côté Dieu que le Christ dans le personnage central : il récompense mais il sait aussi punir atrocement, la justice divine comblant les manques de la justice des hommes. Il y a aussi cet esprit socialiste des années quarante (1840) qui, en faisant confiance aux bonnes volontés, espère un futur radieux (voir les envolées contre la prison, les hospices, les dispositions élitistes de la justice ou encore les louanges d’un établissement psychiatrique). Le narrateur le reconnait lui-même « cet ouvrage est peut-être faible sur le plan de l’art mais important sur celui de la morale ». C’est pourtant là les limites d’une adoration sans limite. Ces passages moralistes à souhait, dégagés de l’intrigue, enfoncent un clou qui n’a pas besoin d’être enfoncé. Il faut cependant bien comprendre qu’à l’époque, les romans feuilletons ne s’adressaient qu’aux bourgeois, rares privilégiés sachant lire, dont Sue voulait sans douter amener à changer d’opinion sur la populace qui effraie et rebute (bien que le succès immense des Mystères doit aussi à la lecture des classes laborieuses qui se faisaient faire la lecture par quelqu’un possédant le luxe de savoir lire). Finalement, rien n’a réellement changé. Le système, notre système, ne fonctionne pas mieux que lors de ces années aux ruelles sombres. Il serait peut-être temps de mettre en place un nouveau feuilleton urbain avec ses Rodolphe, ses Murph, ses Rigolette, ses Chourineur, ses Germain face aux Ferrand, Chouette, Squelette, mère Martial de tous poils. On pourrait même situer l’action au cœur de Marseille pour ne pas trop dépayser les aficionados de l’actuelle évangile télévisuelle quotidienne. Modeste, je laisserai le mot de la fin à Sue lui-même, propos qui pourrait résumer de monument : « le pouvoir, cette grave et morale abstraction ». Ca va faire bien maintenant trois ans révolus qu’il me nargue depuis son étagère, ce modeste volume d’à peu près 1300 pages dans la collection bouquins, maudite par tous les lecteurs atteints de presbytie. Puisque les fêtes de Noël s’annonçaient à grand fracas d’illuminations, de chants rabâchés à l’envi, de boules multicolores et guirlandes rutilantes, de faux pères Noël au coins des rues enneigées… non, pas enneigées, ben oui, le réchauffement climatique qu’on vous a dit! Donc ces fêtes qui véhiculent encore d’antiques valeurs de rédemption et d’altruisme m’ont encouragé à me saisir de cet exemplaire en me disant : à nous deux, mon gaillard! J’avoue avoir eu un léger à priori négatif au moment d’ouvrir le recueil. Si une telle fresque valait quelque chose, comment a-t-elle pu tomber dans l’oubli quasi général après avoir connu une telle popularité? Que l’on se penche sur la préface (à ne jamais lire avant l’œuvre, faudra-t-il le répéter autant?) et on comprendra que ces Mystères sont à la saison 1842/1843 ce que peut être un désormais célèbre feuilleton diffusé chaque soir sur une chaine nationale. On en parlait entre camarades d’atelier, de collègues de commerce ou d’employés bureau. 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  • CM63 14/10/2022
    Avec ce roman fleuve, Eugène Süe inaugure le sous-genre du roman-feuilleton. Alexandre Dumas lui emboîtera le pas avec « Les trois mousquetaires » et « Le comte de Monte-Cristo ». Le roman de Eugène Süe paraît dans « Le journal des débats » au milieu du XIXième siècle. Grande fresque des bas-fonds de Paris, où le personnage principal, qui s’avère être un prince incognito, se pose en justicier. Des complots sournois, ourdis par des gens peu fréquentables, qu’ils soient vagabonds ou notables corrompus, vont être déjoués, parfois in extremis , par le Prince et ses amis. Et on s’aperçoit progressivement que tous ces coups tordus ont une origine commune, un projet crapuleux. Vision un peu manichéenne, il y a les bons et les méchants, même si ces derniers sont nés bons et ont été corrompus par le milieu dans lequel ils vivent. Visions Rousseauiste, alors, peut-être. Les seuls personnages un peu ambigus, normaux, quoi, sont un médecins noir et une prostituée créole. Vous comprenez, chez ces gens-là, c’est différent. Affiche : Jules Chéret – 1885 – Domaine public Mais si on met ce manichéisme un peu à l’écart, il y a des passages d’une grande beauté et d’une grande profondeur, où l’auteur décrit des situations où un sentiment exacerbé peut aboutir à une distanciation avec soi-même et avec la réalité, frisant la folie. A ce propos, Eugène Süe décrit un « asile de fou », comme on disait à son époque, où, loin de soigner et d’aider les gens, on ne fait que les enfermer. Mais il ne faut pas confondre les fous et les idiots, ce ne sont pas les mêmes comportements, et donc pas les mêmes méthodes d’incarcération… On sait que le corps médical ne commence à s’intéresser à ces maladies qu’à la fin de ce siècle, avec Charcot et Freud. A propos d’enfermement, Süe parle aussi de celui des délinquants, et du régime carcéral. A son époque, on enferme plusieurs délinquants dans une même pièce, et ils ont l’occasion d’en rencontrer d’autres lors des promenades. Ils ont ainsi tout le loisir de se stimuler mutuellement pour ourdir le prochain coup qu’ils tenteront dès leur sortie de prison. Si tu ne joues pas à ce jeu, tu est considéré comme un traître et tu est banni. Süe pense qu’au contraire, on ferait mieux de les isoler dans des cellules (chose qu’on fera plus tard), afin de les faire mariner face aux spectres de leurs victimes. Süe parle aussi du caractère barbare et de l’inutilité de la peine de mort. Si on veut impressionner par l’exemple, il faut faire des exécutions publiques, comme au moyen âge, pas à huis clos, comme aujourd’hui. De plus le criminel n’expie rien puisqu’il meurt avant. Il ne reste donc plus comme justification à la peine de mort que le fait de se débarrasser de la personne, afin qu’elle cesse de nuire à la société. Il y a quand même des moyens moins barbares.Avec ce roman fleuve, Eugène Süe inaugure le sous-genre du roman-feuilleton. Alexandre Dumas lui emboîtera le pas avec « Les trois mousquetaires » et « Le comte de Monte-Cristo ». Le roman de Eugène Süe paraît dans « Le journal des débats » au milieu du XIXième siècle. Grande fresque des bas-fonds de Paris, où le personnage principal, qui s’avère être un prince incognito, se pose en justicier. Des complots sournois, ourdis par des gens peu fréquentables, qu’ils soient vagabonds ou notables corrompus, vont être déjoués, parfois in extremis , par le Prince et ses amis. Et on s’aperçoit progressivement que tous ces coups tordus ont une origine commune, un projet crapuleux. Vision un peu manichéenne, il y a les bons et les méchants, même si ces derniers sont nés bons et ont été corrompus par le milieu dans lequel ils vivent. Visions Rousseauiste, alors, peut-être. Les seuls personnages un peu ambigus, normaux, quoi, sont un médecins noir et une prostituée créole. Vous comprenez, chez ces gens-là, c’est différent. Affiche : Jules Chéret – 1885 – Domaine public Mais si on met ce manichéisme un peu à l’écart, il y a des passages d’une grande beauté et d’une grande profondeur, où l’auteur décrit des situations où...
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