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Oeuvres complètes
Claude Roy (préface de)
Date de parution : 12/05/2011
Éditeurs :
Bouquins

Oeuvres complètes

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Claude Roy (préface de)
Date de parution : 12/05/2011

Le flamboiement noir des Fleurs du mal, le « frisson nouveau » ressenti par Victor Hugo au passage de cette comète dans son ciel poétique semblent avoir occulté le reste...

Le flamboiement noir des Fleurs du mal, le « frisson nouveau » ressenti par Victor Hugo au passage de cette comète dans son ciel poétique semblent avoir occulté le reste de l’oeuvre pour la plupart des amoureux de Baudelaire, et avec les Petits Poèmes en prose, qui ont ouvert la...

Le flamboiement noir des Fleurs du mal, le « frisson nouveau » ressenti par Victor Hugo au passage de cette comète dans son ciel poétique semblent avoir occulté le reste de l’oeuvre pour la plupart des amoureux de Baudelaire, et avec les Petits Poèmes en prose, qui ont ouvert la voie à la poésie de la modernité, s’achève en général le cycle des curiosités et des admirations.
Pourtant, il existe nombre de baudelairiens qui seraient disposés à tout abandonner des poèmes pour quelques dizaines des pages des Écrits intimes (Fusées et Mon Coeur mis à nu), tant la pointe en est aiguë et le dépouillement ascétiquement cruel. De tout notre patrimoine, ces pages-là sont les seules qui fassent pendant, et peut-être contrepoids, aux Pensées de Pascal.
Pourtant, qui pourrait aujourd’hui contester, de Rimbaud à Antonin Artaud, d’Alfred Jarry à Henri Michaux, l’étonnante lignée issue des Paradis artificiels, maître-livre qui suggère au poète tout autant qu’il le lui interdit d’être le grand malade, le grand criminel, le grand maudit et le suprême savant.
Pourtant, qui oserait aujourd’hui subordonner en Baudelaire le critique au poète méconnaîtrait un des éléments essentiels de sa grandeur. Telle qu’il la conçoit, telle qu’il la pratique, la critique est elle-même création – une création qui domine de la manière la plus altière tous les problèmes, toutes les recherches, toutes les propositions de l’esthétique actuelle.
Exemplaire jusque dans la prose dont il use alors, patiente, souple, détendue, aussi éloignée de la virtuosité que de l’obscurité, et merveilleusement proche de nous, Baudelaire demeure totalement moderne.
Robert Carlier.

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EAN : 9782221125762
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1024
Format : 132 x 198 mm
EAN : 9782221125762
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 1024
Format : 132 x 198 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • sheumas 04/03/2024
    Baudelaire, champion de surf, Le surfeur est un poète qui balance sa planche comme une plume dans l’encrier du flot. « Homme libre, toujours tu chériras la mer ». La page, elle non plus, n’est jamais blanche, oscillant entre écume et crête, toujours imprévisible, toujours recommencée. De la même façon, Baudelaire est un de ces poètes qu’il faut suivre « dans le déroulement infini de sa lame ». Beach Boy on a riding surf... Qu’on relise seulement « Parfum exotique », « la Vie antérieure », « l’albatros », « la chevelure » ou « l’homme et la mer »... on y prendra peut-être le plaisir qu’on trouve à contempler les figures d’un surfeur en équilibre qui s’amuse des hasards du flot. Baudelaire trouve sa correspondance dans la figure du surfeur. « Nageur qui se pâme dans l’onde », dans les « lames », les « houles », le mouvement de la poésie, le balancement du vers, il entraîne le lecteur dans son sillage... Mais avant l’ascension vers la crête, avant le branle, il y a eu chez lui, comme pour le surfeur sous l’emprise du manque, l’attente intense et le guet du rouleau. Et tout à coup, le voilà qui décolle... Baudelaire est le poète de la captation du mouvement. Chez lui, tout passe par la plante du pied, cette racine de la sensation ! La chaleur d’un corps, l’odeur d’un sein, le mouvement d’une chevelure aimée imprime définitivement en lui la cadence du poème. Alors, il s’en va, alors il épouse cette ascension vertigineuse au cœur des lames. Baudelaire, champion de surf, Le surfeur est un poète qui balance sa planche comme une plume dans l’encrier du flot. « Homme libre, toujours tu chériras la mer ». La page, elle non plus, n’est jamais blanche, oscillant entre écume et crête, toujours imprévisible, toujours recommencée. De la même façon, Baudelaire est un de ces poètes qu’il faut suivre « dans le déroulement infini de sa lame ». Beach Boy on a riding surf... Qu’on relise seulement « Parfum exotique », « la Vie antérieure », « l’albatros », « la chevelure » ou « l’homme et la mer »... on y prendra peut-être le plaisir qu’on trouve à contempler les figures d’un surfeur en équilibre qui s’amuse des hasards du flot. Baudelaire trouve sa correspondance dans la figure du surfeur. « Nageur qui se pâme dans l’onde », dans les « lames », les « houles », le mouvement de la poésie, le balancement du vers, il entraîne le lecteur dans son sillage... Mais avant...
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  • CHEZE 15/01/2023
    Le poète a vécu une vie sulfureuse dans tous les aspects de sa vie , avec sa maitresse attitrée , il défilait dans les rues contre son beau-pére " à mort le général" . Dans les salons mondains de la capitale , il fréquentait les vapeurs . Il vivait d'une rente mensuelle , mais la dépensait rapidement en finissant ruiné .Il voulait être candidat à l'Académie Française , mais ses amis lui barraient le chemin et il abandonna .
  • Partemps 19/01/2021
    L'imagination est la reine des faculté, dit Baudelaire. De son voyage à l'île Maurice toute son oeuvre sera imprégnée du parfum des femmes créoles, du sentiment d'infini contemplant la mer, de l'exotisme , du divers comme le soulignera V.Ségalen.Ce paradis qui s'imprime dans son son corps et sa pensée, qui lui fera écrire ses meilleurs poèmes, est un temps aujourd'hui fini.La présence permanente de la mémoire par le numérique, internet, le connexionnisme, auraient empêché l'absence, le manque, le regret d'une expérience intime qui se manifeste et traverse l'écriture de Baudelaire. Nous vivons dans un instantéisme où, pas même l'oubli, ne peut se soustraire. Ségalen, dans sa confrontation avec le réel, a déjà l'intuition de l'amuïssement de l'altérité. Reste l'Exotisme, au sens noble, dans le langage. Voyage ou refuge, il semble que le poète contemporain doive réinventer une langue dans la langue, à chaque époque critique du temps, quelque phrase qu'on nommera poème, pour s'échouer, peut-être, selon P.Celan, sur les plages du coeur.
  • Adelegran 04/05/2020
    Pour moi l'un plus grand poète et des génies de la poésie. J'y trouve toujours une audace et une puissance ! des paradoxes mélancoliques. L'auteur est capable de décrire tous les états d'âme de l'humanité avec un talent noble et incroyable. Une connexion amoureuse avec la nature.
  • Wyoming 21/12/2018
    Baudelaire est-il le plus grand des poètes? Les avis sont certainement partagés, car Victor, Arthur, Paul et d'autres sont là parmi ces géants de la poésie qui ne seront probablement jamais surpassés. Ma préférence va toujours vers Charles Baudelaire pour les thèmes qu'il développe dans la puissance et l'audace de ses alexandrins, la mélancolie réaliste qui s'en dégage, les paradoxes qu'ils renferment, bref un esprit, certes torturé, capable de mettre en forme tous les états d'âme de l'humanité avec un talent que je trouve inégalé, au coude à coude avec Victor, mais il faut bien choisir et je place donc Baudelaire en tête. La nature tient une grande place dans son oeuvre et les "vivants piliers" qui nous observent séduiront toujours les amoureux de la forêt et de ses mystères. La mer est également très présente qui "console nos labeurs" et porte, dans ses nuées, les "ailes de géant" de l'albatros semblable au poète. Egalement, les saisons, comme l'automne et le "limon amer" de sa tristesse, mais aussi le printemps "adorable" même s'il a "perdu son odeur". Et bien sûr l'été qui permet de "dormir à midi dans les chaudes clairières". Et naturellement, très souvent revient dans son oeuvre "ce rouge soleil que l'on nomme l'amour". Le vin est également célébré par le poète, lui qui "fait surgir plus d'un portique fabuleux dans l'or de sa vapeur rouge". Enfin, la douleur invitée à se tenir "plus tranquille" et la mort qui met "dans ces bières pareilles un symbole d'un goût bizarre et captivant". Baudelaire a dit lui même avoir "cultivé son hystérie avec jouissance et terreur" et si elle transparaît dans certains poèmes, sa lucidité est telle qu'il sait doser son expression pour produire une oeuvre d'une cohérence et d'une richesse époustouflantes. Léo Ferré a mis en musique et chante de sa voix magique nombre de ses poèmes, c'est une superbe rencontre de deux poètes sublimes à un intervalle d'un siècle.Baudelaire est-il le plus grand des poètes? Les avis sont certainement partagés, car Victor, Arthur, Paul et d'autres sont là parmi ces géants de la poésie qui ne seront probablement jamais surpassés. Ma préférence va toujours vers Charles Baudelaire pour les thèmes qu'il développe dans la puissance et l'audace de ses alexandrins, la mélancolie réaliste qui s'en dégage, les paradoxes qu'ils renferment, bref un esprit, certes torturé, capable de mettre en forme tous les états d'âme de l'humanité avec un talent que je trouve inégalé, au coude à coude avec Victor, mais il faut bien choisir et je place donc Baudelaire en tête. La nature tient une grande place dans son oeuvre et les "vivants piliers" qui nous observent séduiront toujours les amoureux de la forêt et de ses mystères. La mer est également très présente qui "console nos labeurs" et porte, dans ses nuées, les "ailes de géant" de l'albatros semblable au poète. Egalement, les saisons, comme l'automne et le "limon amer" de sa tristesse, mais aussi le printemps "adorable" même s'il a "perdu son odeur". Et bien sûr l'été qui permet de "dormir à midi dans les chaudes clairières". Et naturellement, très souvent revient dans son oeuvre "ce rouge soleil que...
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